Le peuple britannique se prononce pour la sortie de l'UE par référendum en juin 2016. Depuis le , suite au déclenchement de la clause de retrait du TUE (article 50[18] du traité de Lisbonne de 2009), le pays négocie sa sortie de l'Union européenne. Selon l'article 50, le retrait est prononcé dès qu'un accord est trouvé et à défaut automatique au bout de deux ans (pouvant être renouvelé une fois) (date limite en principe au 29 mars 2019). L'article 50 du TUE ne prévoit pas expressément la possibilité, pour un État, d'abandonner sa demande de retrait de l'Union européenne.
La majeure partie de l'Angleterre a un relief très varié hormis le Nord et dans la péninsule de Cornouailles. Les deux principales rivières sont la Tamise (346 kilomètres) et la Severn (354 km) qui est le plus long cours d'eau du Royaume-Uni. Près de la ville de Douvres (Dover, en anglais), le tunnel sous la Manche relie la Grande-Bretagne à la France.
Il n'existe pas de sommet en Angleterre dépassant les mille mètres d’altitude ; le point culminant anglais, le Scafell Pike, culmine à 978 mètres d'altitude dans le Lake District, en Cumbrie.
La géographie de l’Écosse est variée, avec ses lowlands du Sud et ses highlands dans le Nord et l'Ouest – incluant le Ben Nevis (1 344 m), point culminant du Royaume-Uni (pourtant dépassé par le mont Paget (2 934 m), en Géorgie du Sud, point culminant des territoires d'outre-mer du Royaume-Uni).
On y trouve de longs et profonds bras de mer qui s'enfoncent dans les terres. L'Écosse possède près de huit cents îles, se situant pour la plupart dans l'Ouest et dans le Nord du pays, notamment les Hébrides, les Orcades (Orkney Islands) et les Shetland. Bien qu'Édimbourg soit la capitale, riche d'un bel héritage historique et architectural, la ville principale est Glasgow.
Le pays de Galles (Cymru, en gallois) demeure en majorité un terrain montagneux. Son point culminant, le mont Snowdon (Yr Wyddfa) culmine à 1 085 mètres. Cardiff (Caerdydd), capitale galloise depuis 1955, se situe dans le Sud. La plupart des populations se trouvent dans le Sud, notamment dans les villes telles que Swansea, Newport et Cardiff. La plus grande ville du Nord est Wrexham.
L'Irlande du Nord fait partie du patrimoine du Royaume-Uni. Lough Neagh est le plus grand lac de Royaume-Uni avec ses 388 km2. Le lac est situé à peu près à trente kilomètres au sud-ouest de Belfast. Le Slieve Donard est le plus haut sommet d'Irlande du Nord, et culmine à 849 mètres.
Au total, on estime que le Royaume-Uni possède près d'un millier d'îles ; huit cents pour la seule Écosse. La plupart de ces îles sont naturelles mais certaines ont été créées artificiellement à l'aide de pierres et de bois.
À titre comparatif, le Royaume-Uni possède une superficie proche de celle de la Roumanie, de l'Équateur, du Ghana ou de l'Ouganda.
Après la Révolution industrielle et la défaite de Napoléon lors des Guerres napoléoniennes, la Grande-Bretagne devint la première puissance mondiale du XIXe siècle. L'Angleterre est la première au monde dans la banque, la sidérurgie, le textile et les chantiers navals. La très forte expansion boursière des années 1840, appelée « railway mania », lui donne la moitié des 9 500 kilomètres de rail européen dès 1845. Ce succès l'amène à exporter la technologie ferroviaire sur les cinq continents. C'est aussi la première nation à vivre un essor rapide de la monnaie de papier grâce à son système bancaire.
À son apogée, l'Empire britannique, incluant le Royaume-Uni et toutes les entités dont il est légalement séparé mais qu'il contrôle, s'étendait sur un tiers des terres émergées et englobait un tiers de la population mondiale. L'Empire britannique fut donc le plus grand et le plus peuplé que l'histoire ait connu. On l'appelait communément l’« empire sur lequel le Soleil ne se couche jamais » (The empire on which the sun never sets) ; en effet, on dit qu'il y avait toujours une partie de l'empire où il faisait jour.
Un des symboles marquant de la suprématie anglaise durant cette période est l'érection un peu partout sur le globe de petites forteresses défensives appelées les Tours Martello. On pouvait ainsi apercevoir ces ouvrages défensifs notamment sur la côte sud et est de l'Angleterre, de l'Irlande, de Jersey et de Guernesey. De plus on pouvait également en retrouver en Afrique du Sud, en Australie et au Canada.
Sur tout le XIXe siècle, le pays a joué un rôle prédominant dans le développement de la démocratie parlementaire, en partie par l'émergence d'un système à multiples partis politiques et une expansion du suffrage universel. Le développement des arts et des sciences, avec des personnalités comme Isaac Newton, montre également le rôle moteur du Royaume-Uni dans la construction du patrimoine culturel et scientifique du XVIIIe siècle. À la fin de l'Époque victorienne, le Royaume-Uni a perdu énormément de son monopole industriel. La Première Guerre mondiale remet en cause cette domination, au profit des États-Unis, qui ont surpassé le pays en production et en commerce industriel après l'avoir rattrapé au tournant des années 1890, tout comme l'Empire allemand. Le pays resta quand même une superpuissance prépondérante et son empire atteignit sa superficie maximale en 1921. Dès 1925, le Royaume-Uni annonce son retour à l'étalon-or, la livre étant passée à l'automne 1923 de 76 à 91 francs en dix semaines[20]. Cette décision de Winston Churchill, prise sous l'influence d'une « City » qui veut rester première place financière mondiale, est fustigée par l'économiste John Maynard Keynes, car reposant sur la parité d'une livre pour 4,86 dollars, qui pénalise l'industrie britannique[21]. L'indice de la production manufacturière n'atteint que 106 en 1928 en Grande-Bretagne, sur une base 100 en 1913, contre 118 en Allemagne et 139 en France[22].
La fin des années 1990 voit l'avènement du travailliste Tony Blair (1997-2007), proche de la City, et qui voit d'abord dans l'Europe un grand marché, soutenant les candidatures de presque tous les pays d'Europe de l'Est et la guerre d'Irak malgré une opinion publique britannique plutôt défavorable[25]. Il démissionne en 2007, pour laisser la place à son ministre des finances Gordon Brown, lui-même battu aux élections de 2010 par le conservateurDavid Cameron. C'est sous le ministère de ce dernier que se tient un référendum sur l'indépendance de l'Écosse le 18 septembre 2014.
Theresa May, Première ministre depuis le 13 juillet 2016.
Le Royaume-Uni est, comme son nom l'indique, un royaume, mais le pouvoir du monarque britannique (actuellement la reine Élisabeth II) est limité : celui-ci règne mais ne gouverne pas. Le souverain (la reine) possède par contre certains pouvoirs spécifiques qui encadrent cette capacité à régner comme celui de tenir une audience avec le Premier ministre. Ainsi on peut interpréter la capacité juridique du souverain britannique comme un droit d'être consulté, un droit d'encourager et un droit de mettre en garde[26].
Le pouvoir exécutif de cette monarchie parlementaire est exercé, au nom de la Reine, par le Premier ministre (actuellement Theresa May), et les autres ministres du cabinet. Le Premier ministre est nommé par la reine, il n'est pas élu. Néanmoins en cas de Parlement minoritaire, ce sont des ministres (senior ministers) qui conseillent la reine pour choisir un Premier ministre. La reine doit choisir le chef du parti ayant gagné les élections législatives : le gouvernement risque d'être renversé à chaque élection législative. Le cabinet est le gouvernement de Sa Majesté. Comme tout régime parlementaire, ses ministres sont responsables devant le Parlement, qui peut le renverser à tout moment. Le Royaume-Uni est l'un des rares pays au monde ne possédant pas de constitution écrite[27]. Des conventions constitutionnelles et divers éléments issus de coutumes et de la common law (droit coutumier) en tiennent lieu, formant un ensemble que l'on désigne souvent sous la dénomination de loi constitutionnelle britannique mis en place depuis Guillaume le Conquérant (1066).
Le gouvernement britannique est généralement constitué de dix-sept à vingt-trois ministres (actuellement vingt-deux) qui forment, autour du Premier ministre, le cabinet ministériel, à ne pas confondre avec le ministère, qui est la réunion d'une centaine de personnes : les ministres, les secrétaires d'État, les sous-secrétaires d'État et les secrétaires parlementaires privés. Par ailleurs, un phénomène s'accroît de plus en plus en Grande-Bretagne : la solidarité ministérielle. C'est-à-dire que si le Premier ministre engage la responsabilité ministérielle remise en cause par le Parlement, il n'est pas le seul à tomber, ses ministres tombent également.
Aussi, le gouvernement prend part à la procédure législative. En effet, la Chambre des Communes est disposée de telle sorte que le gouvernement fait face, avec sa majorité, à l'opposition. Le gouvernement peut aussi proposer des textes qui seront débattus et votés par la chambre.
Il n'existe pas de loi de séparation entre l'Église et l'État au Royaume-Uni : le monarque est également le chef de l'Église anglicane. Selon l'acte d'établissement de 1701 toujours en vigueur, les catholiques ne peuvent pas accéder au trône et sont interdits de gouverner le Royaume-Uni[28].
Le 29 mars 2017, suite au référendum de juin 2016, le pays enclenche la clause de sortie du TUE (article 50) lançant la procédure de sortie de l'Union européenne dont il ne sera plus membre en 2019 maximum (selon l'avancée des négociations cela peut avoir lieu avant).
Le Royaume-Uni est divisé en quatre parties, souvent appelé home nations (nations d’origine) ou nations constitutives. Chaque nation est, quant à elle, divisée par les gouvernements locaux. La reine nomme un lieutenant-lord en tant que représentant personnel de différentes zones spécifiques à travers le royaume. Le tableau suivant dresse brièvement une description des quatre nations constituantes :
Note : les territoires d'outre-mer sont des territoires qui sont sous la souveraineté et le contrôle formel du Royaume-Uni mais qui ne sont pas une partie du Royaume proprement dit.
Les territoires britanniques d'outre-mer (British Overseas Territories, en anglais) sont quatorze territoires se trouvant sous la souveraineté et le contrôle formel du Royaume-Uni mais n'étant pas une partie du Royaume proprement dit (Grande-Bretagne et Irlande du Nord). Ces territoires sont également désignés comme des Pays et territoires d'outre-mer de l'Union européenne[29]. Ces anciennes colonies ont choisi de rester territoire britannique.
Régi par le traité de l'Antarctique, contesté par l'Argentine et le Chili
Ensemble, ils couvrent une superficie d'environ 1 728 000 km2 et une population d'environ 260 000 personnes[32].Il est également pertinent de souligner qu'en termes de gouvernance ces territoires, selon le cas, possèdent une administration semi-autonome ou sont directement administrés par le gouvernement britannique[29]. Ces pays sont également majoritairement des paradis fiscaux[33].
Représentation graphique des exportations en provenance du Royaume-Uni dans 28 catégories de couleurs.
Le Royaume-Uni est en 2014 la sixième économie mondiale[34] derrière les États-Unis, la Chine, le Japon et l'Allemagne avec un produit intérieur brut (PIB) de 2 660 milliards de dollars. Il était la septième économie mondiale en 2012, avec un produit intérieur brut (PIB) de 2 480 milliards de dollars, derrière les États-Unis, la Chine, le Japon, l'Allemagne, la France et le Brésil. Il était la cinquième puissance économique mondiale en 2015, devant la France[35] qui la rattrape fin 2016[34] prenant ainsi la sixième place.
En classement par PIB en parité de pouvoir d'achat (PPA), le Royaume-Uni est le huitième pays, devant la France[36]. La ville de Londres est un centre majeur économique et commercial du niveau de mégapoles telles que New York ou Tokyo. Pendant vingt-cinq ans, l'économie britannique s'est vue être désignée par certains depuis les années 1980 comme le modèle anglo-saxon s'appuyant notamment sur les principes de libéralisme, de marché libre et de faible taxation.
Les Britanniques furent les premiers à entrer dans l'ère de la Révolution industrielle en développant notamment, comme la plupart des pays en voie d'industrialisation à l'époque, des industries lourdes telles que la construction navale, l'industrie minière, la production d'acier et le textile. Le Royaume a créé un marché outre-mer des produits britanniques lui permettant de dominer le marché international durant le XIXe siècle. Cependant, tant du fait de l'industrialisation des autres pays que de la perte d'emplois dans l'agriculture, le Royaume-Uni a vu son avance économique diminuer par rapport aux autres. En conséquence, l'industrie lourde a lentement décliné tout au long du XXe siècle. Pour autant, le secteur tertiaire, lui, s'est sensiblement développé et pèse maintenant près de 73 % du PIB britannique.
Le secteur tertiaire du Royaume-Uni est dominé par les services financiers, en particulier dans les domaines de la banque et de l'assurance. Londres est le plus grand centre financier du monde, en particulier grâce à la Bourse de Londres, au London International Financial Futures and options Exchange et au Lloyd's of London tous situés dans la City, grossièrement équivalent à La Défense de Paris. La capitale possède aussi la plus forte concentration de sièges de banques étrangères. Durant ces dernières décennies, un centre financier sur les rives de la Tamise s'est développé dans le quartier des Docklands qui a ensuite accueilli les bureaux des banques HSBC et Barclays. Il existe un certain nombre de multinationales non-basées au Royaume-Uni, ayant choisi pour siège social européen ou étranger Londres ; par exemple le premier groupe financier du monde, Citigroup. Notez aussi qu'Édimbourg possède d'importants centres financiers.
Le tourisme représente une part majeure de l'économie britannique : avec plus de vingt-sept millions de touristes par an, le Royaume-Uni est la sixième destination touristique mondiale.
Gratte-ciels de la City (premier plan à gauche) et de Canary Wharf (arrière-plan à droite), symboles de la puissance économique de la capitale britannique.
Le secteur secondaire a, quant à lui, amplement diminué depuis la Seconde Guerre mondiale. Il constitue encore, néanmoins, une part importante de l'économie britannique. L'industrie britannique des moteurs en représente une partie majeure, bien diminuée néanmoins depuis l'effondrement de MG Rover. La production d'avions civils et militaires, dirigée par la plus grosse firme aérospatiale du Royaume-Uni : BAE Systems et l'européen EADS (dirigeant d'Airbus). Rolls-Royce détient une part très significative du marché mondial des moteurs aérospatiaux. L'industrie chimique et pharmaceutique est, elle aussi, puissante avec les seconds et sixièmes plus grands noms de l'industrie pharmaceutique dans le monde : respectivement GlaxoSmithKline et AstraZeneca, tous deux basés au Royaume-Uni.
L'industrie « créative » (art, cinéma, mode, design, etc.) représentait 7,3 % du PNB et a monté d'en moyenne 5 % par an entre 1997 et 2004.
Le secteur agricole représente lui seulement 0,9 % du PIB. À cause du climat, l'agriculture ne couvre que la moitié des besoins alimentaires et est éclaboussée par des scandales (vache folle, fièvre aphteuse). Les principales cultures du territoire sont celle du blé, de la betterave à sucre, de la pomme de terre et de l'orge. Au niveau de l'élevage, les principaux au Royaume-Uni sont les élevages bovins, l'élevage du mouton, du porc et de la volaille. Fait intéressant en marge de l'élevage de la volaille qui est de quelques millions de têtes, celui de la dinde (du dindon) représente un élevage important avec 22 millions de têtes chaque année[37],[38],[39].
Le Royaume-Uni possède d'importantes richesses énergétiques : charbon, gaz, pétrole, etc., bien que ces deux dernières soient en diminution. La production d'énergie primaire est responsable de 10 % du PIB britannique, une part bien plus importante que la majorité des pays industrialisés. À fin d'assurer son autonomie énergétique, le Royaume-Uni a adopté un modèle MARKAL en commun[40] avec l'Irlande.
Le secteur privé sollicite fortement l’État afin qu'il le subventionne dans le domaine de la recherche et du développement. Ces subventions s’élèvent à 10 milliards de livres sterling par an, un chiffre en augmentation constante[41].
La monnaie du Royaume-Uni est la livre sterling (en anglais pound sterling) représentée par le symbole « £ ». La Banque d'Angleterre est la banque centrale qui gère notamment la fabrication des pièces et billets. Les banques en Écosse et Irlande du Nord se réservent le droit de mettre en circulation leurs propres billets, à condition toutefois de maintenir un nombre suffisant de billets de la Banque d'Angleterre en réserve pour couvrir la mise en circulation. Le Royaume-Uni a préféré ne pas adopter l'euro lors du lancement de cette monnaie en 1999 bien que le gouvernement ait prévu de tenir un référendum pour décider de l'adoption de la monnaie si « cinq tests économiques » se révèlent concluants. L'opinion britannique est toujours contre même si elle a récemment montré un intérêt grandissant puis redescendant quant à son adoption.
Entre 2007 et 2015, le Royaume-Uni a enregistré la plus forte baisse des salaires réels (ajustée en fonction de l'inflation) de tous les pays avancés, à égalité avec la Grèce (- 10,4 %)[42]. Le Royaume-Uni connait les inégalités de revenus les plus élevées des pays de l’OCDE et les disparités régionales les plus fortes d’Europe[43].
Population et société
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Au 1er juin 2014, la population du Royaume-Uni est de 64 596 752 habitants, soit la troisième de l'Union européenne après l'Allemagne et la France. Près d'un quart des Britanniques vivent dans le Sud prospère de l'Angleterre et sont principalement une population urbaine avec un nombre estimé à 8,6 millions d'habitants rien que pour la capitale londonienne.
La croissance démographique s'est accélérée au cours des dernières années en raison de l'immigration mais aussi d'une hausse de la natalité et d'une plus haute espérance de vie. Le Royaume-Uni pourrait devenir le pays le plus peuplé de l'Union européenne à l'horizon 2050, ou le deuxième plus peuplé (derrière la France et devant l'Allemagne) selon l'évolution démographique à venir.
Immigration et ethnicité
Le recensement établi en 2011[44] comptabilise les différentes ethnies peuplant le Royaume-Uni ainsi :
L'immigration, de nos jours, provient principalement des pays qui formaient jadis l'Empire britannique, notamment l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni a absorbé une immigration substantielle dont les trois principales origines des flux est l'Europe, l'Afrique et l'Asie du Sud. En 2011, près de 12,9 % de la population au Royaume-Uni s'identifiait en tant que minorité ethnique. Ce pourcentage atteint 40,1 % à Londres, 34,4 % à Birmingham et 39,5 % à Leicester.
Il existe aussi au Royaume-Uni un flux d'émigration avec environ 0,5 million de Britanniques vivant à l'étranger. Un autre demi-million vit ou travaille à l'étranger sur une certaine période de l'année, notamment en Australie, Espagne et en France.
Justin Welby est un personnage d'influence dans le monde religieux au Royaume-Uni. Il est le chef spirituel de la Communion anglicane qui fait partie de l'Église d'Angleterre. De plus il est aussi le Primat d'Angleterre.
Selon le recensement de 2011, les habitants du Royaume-Uni se déclaraient à 59,5 % chrétiens, 25,7 % sans religion, 4,4 % musulmans, 1,3 % hindous, 0,7 % sikhs, 0,4 % juifs et 0,4 % bouddhistes. Le christianisme, qui s'oriente autour de l'Église d'Angleterre, se partage entre l'anglicanisme principalement en Angleterre, le presbytérianisme, le méthodisme et le catholicisme en Écosse, au pays de Galles et en Irlande du nord. Bien qu'il y ait plus de protestants nominaux en Angleterre, le dimanche il y a plus de catholiques qui vont à l'église[45]. Le chef suprême de l'Église d’Angleterre est la Reine Elizabeth II[46]. Justin Welby[47], archevêque de Canterbury, est pour sa part le leader spirituel de la Communion anglicane au sein de l'Église d'Angleterre. De plus il est le Primat d'Angleterre.
Seul un sujet de confession anglicane peut accéder au trône de la monarchie britannique, constituant en cela une forme de discrimination vis-à-vis des autres religions[48]. Selon l'acte d'établissement de 1701, il est interdit aux catholiques de gouverner le Royaume-Uni[28]. Cette loi est toujours en vigueur de nos jours.
La langue principale du Royaume-Uni est l'anglais, qui trouve d'ailleurs son origine en Angleterre. Avec le développement progressif de l'empire britannique au sein de l'histoire mondiale, l'anglais s'est répandu un peu partout sur le globe. En effet on retrouve aujourd'hui entre 328 millions et 1 milliard d'individus touchés par l'anglais en tant que langue officielle. Cela représente 55 pays sur tous les continents[50]. Au Royaume-Uni c'est 94 % de la population qui a pour langue maternelle l'anglais[51].
Il y a également six langues régionales ou minoritaires dont toutes sont moins nombreuses qu'avant : le gallois, le gaélique écossais, l'irlandais, le cornique qui sont tous de la famille celtique alors que le scots et le norne sont, avec l'anglais, des langues germaniques.
Toutefois, seuls le gaélique écossais et le gallois bénéficient du même statut que l’anglais : depuis le British Nationality Act de 1981, les demandeurs de la nationalité britannique doivent démontrer qu'il possèdent une connaissance suffisante de l’une de ces trois langues. Il est donc possible de passer le test Life in the UK en gaélique écossais ou en gallois.
Le français est la plus importante langue étrangère apprise au Royaume-Uni. On compte 23 % de la population qui maîtrise le français. Les origines de cette situation seraient : la popularité du français dans les écoles du Royaume, le nombre d'immigrés français au pays qui représentent 300 000 personnes et enfin les immigrants originaires d'Afrique qui parlent français au Royaume-Uni[52]. Ainsi et selon les données de l’Organisation internationale de la francophonie, le Royaume-Uni compterait environ 10 millions de francophones ce qui fait de lui un territoire comparable à la France ou au Canada en termes de francophonie[53].
Les zones en vert foncé illustrent la principal répartition de la langue anglaise dans le monde qui s'oriente autour du Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni possède aussi un système d'éducation semi-public très étendu et développé. Le pays possède certains des établissements d’enseignement supérieur les plus influents et réputés au monde, en particulier l'université d'Oxford et l'université de Cambridge (Oxbridge), mais aussi le University College de Londres (UCL) et l'Imperial College London. En 2007, on comptait 112 universités et university colleges… Le taux d'alphabétisation s'élève à 99 % et l'école y est obligatoire dès cinq ans jusqu’à l'âge de seize ans (quinze pour les natifs fin juillet ou août).
Science
Le pays forme un grand nombre de scientifiques et d'ingénieurs. On attribue aux britanniques des découvertes scientifiques telles que l'hydrogène, l'oxygène, la gravité, les électrons, la structure moléculaire de l'ADN et des inventions comme la télévision, le vélo moderne, l'ordinateur. Le Royaume-Uni fut aussi le premier pays à introduire la radio publique en continu, un système de transport public par rails et un réseau de radar civil et militaire entièrement opérationnel.
Charles Dickens, auteur du célèbre roman Oliver Twist.
Les pays composant le royaume ont donné de grands et remarquables écrivains et poètes. William Shakespeare, qui a écrit de nombreuses pièces de théâtre, est considéré comme le plus grand auteur de langue anglaise (on parle de « la langue de Shakespeare » à propos de l'anglais).
Le cinéma britannique a longtemps influencé le développement du cinéma avec par exemple les Studios Ealing affirmant être les plus vieux existants. Malgré une histoire riche de succès, l'industrie est caractérisée par des débats incessants concernant son identité et l'influence du cinéma américain et européen. On compte parmi les plus célèbres productions :
Principal groupe de média, la BBC est une société publique de production et de diffusion de programmes de radio et de télévision. Elle a acquis, notamment par ses reportages, une réputation de très grande qualité, ainsi qu'en attestent de nombreuses récompenses internationales.
La radio est dominée par BBC Radio dont les deux principales stations sont BBC Radio 1 (station à dominante musicale, tournée vers la jeunesse) et BBC Radio 2 (station généraliste).
Dans la presse écrite quotidienne généraliste, on peut diviser les journaux en deux catégories, ceux dits de qualité, d'autres plus populaires types tabloïds, journaux à ragots. Dans la première catégorie on trouve The Daily Telegraph, The Guardian, The Independent, The Times. En tête de la presse à sensation, The Sun est le quotidien de langue anglaise le plus diffusé au monde (1/4 du marché britannique). La plupart des quotidiens ont une édition de fin de semaine plus fournie avec de nombreux cahiers et suppléments.
En marge de toutes ces constituantes de la BBC existe aussi la BBC Afrique, qui à l'image de TV5 couvre pour le compte du Royaume la Francophonie mondiale et africaine, ce qui fait de la BBC une chaîne complète du point de vue des langues d'influence mondiale à savoir l'anglais et le français. Il est à noter que l'on retrouve la langue française dans des sphères d'influence anglaise comme au Canada ou en Afrique, d'où la pertinence de l'existence de la BBC Afrique[54].
L'origine du nom serait liée aux boîtes de Noël (Christmas boxes) données en guise d'étrennes aux commerçants pour services rendus et aux domestiques (lesquels, ayant droit à un jour de congé pour se rendre dans leur famille, pouvaient les emporter avec eux), ou encore peut-être à l'ouverture des troncs pour l'aumône à distribuer aux pauvres.
Gastronomie
Au départ on remarque une présence typique de viande de bœuf, d’agneau, de poulet et de mouton dans l'ensemble de la cuisine du Royaume-Uni. Ainsi des plats comme l'agneau à la menthe ou le haggis font partie de la culture culinaire.
À cela il faut ajouter la présence d'ingrédients comme les abats, les pommes de terre en purée ou nature. La dinde traditionnelles des fêtes, l'Irish stew et le bangers and mash sont tous des plats très prisés qui comportent des pommes de terre. Les oignons sont également largement utilisés.
La cuisine de type pub est de plus en plus prisée, notamment à Londres, de même que le poisson qui, sous la forme de fish and chips est populaire dans tout le pays.
Enfin, le vin du Kent, le whisky et la bière ferment la bouclent de la gastronomie au Royaume-Uni[55],[56],[57].
Le format de la date est JJ/MM/AA (exemple : 24/03/87) ou 24 March 1987. On écrit aussi 24th March 1987 (comprendre : 24e (jour) de mars) lorsque la date est écrite littérairement.
L'heure s'écrit généralement en format 12 heures, c’est-à-dire avec am (ante meridiem qui signifie en latin « avant midi ») et pm (post meridiem soit « après midi »). Le format 24 heures est cependant utilisé dans quelques documents officiels, pour les horaires et par les militaires. Noter qu'on utilise parfois un point au lieu de deux petits points > 8:00pm ou 8.00pm
Les décimales sont séparées par un point (le français utilise une virgule) et les milliers par une virgule (une espace en français). Pour illustrer : 60,3 en français donne 60.3 en anglais. 25 000 en français s'écrit 25,000 en anglais.
Tension et fréquence électrique : 240 V (+10 % / -6 %), 50 Hz
Attention, pour certains pays comme la France, l'utilisation d'un adaptateur pour les prises de courant est obligatoire.
Son domaine internet de premier niveau, .uk, ne peut pas être utilisé directement, et n'admet que trois sous-domaines ouverts à l'enregistrement : .co.uk, .me.uk et .org.uk.
Le drapeau du Royaume-Uni est le Union Flag aussi connu sous le nom de Union Jack. Si le mot Union est explicite, l'origine du mot Jack fait encore débat. Il est créé de la superposition de drapeaux de trois des composantes du Royaume-Uni :
L'hymne national est God save the Queen ou God save the King lorsque le monarque est un homme. Cependant le nom originel est God save the King.
Britannia est la personnification du Royaume-Uni donnée durant l'occupation romaine du Sud et du centre de la Grande-Bretagne. Elle est symbolisée par une jeune femme avec des cheveux soit châtain, soit blonds, coiffée d'un casque corinthien et d'une robe blanche. Elle possède un trident de Poséidon et un bouclier arborant le drapeau britannique. On la décrit parfois montant un lion. Britannia est souvent associée à la puissance maritime comme dans le chant patriotique : Rule, Britannia!.
Le lion est aussi symbole du Royaume-Uni, il est présent dans les armes royales du Royaume-Uni. On en trouve un derrière Britannia sur les pièces de 50 pence et un autre est couronné sur celle de 10 pence. Les armoiries d'Angleterre sont « de gueules à trois léopards d'or », c'est-à-dire rouge avec trois lions jaunes regardant le spectateur d'où le lion comme emblème de l'équipe nationale de football anglaise et son célèbre hymne de football Three Lions. Les armoiries de l'Écosse ainsi que l'étendard royal d'Écosse présentent eux aussi un lion.
Les vieux paysages britanniques, et particulièrement certains de ses éléments distinctifs comme le chêne et la rose, ont longtemps servi pour la représentation visuelle de l'identité britannique. La rose rouge est l'emblème à la fois de l'équipe d'Angleterre de rugby à XV et de la Rugby Football Union.
↑« Devolution of powers to Scotland, Wales, and Northern Ireland », United Kingdom Government (consulté le 17 avril 2013) : « In a similar way to how the government is formed from members from the two Houses of Parliament, members of the devolved legislatures nominate ministers from among themselves to comprise an executive, known as the devolved administrations... ».
↑(en) « Key facts about the United Kingdom », Directgov (consulté le 16 février 2016) : « The full title of this country is 'the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland': Great Britain is made up of England, Scotland and Wales. The United Kingdom (UK) is made up of England, Scotland, Wales and Northern Ireland. 'Britain' is used informally, usually meaning the United Kingdom. The Channel Islands and the Isle of Man are not part of the UK. The geographical term 'British Isles' covers the UK, all of Ireland, the Channel Islands and the Isle of Man. ».
↑"1900-2000, un siècle d'économie", page 119, aux Éditions Les Échos, coordonné par Jacques Marseille.
↑"1900-2000, un siècle d'économie", page 438, aux Éditions Les Échos, coordonné par Jacques Marseille.
↑"Histoire du XXe siècle: 1ères et terminales agricoles", par Florence Cattiau, Maryse Chabrillat, Annie Constantin, Christian Peltier, Gwenaëlle Lepage, chez Educagri Éditions, 2001 [1].
↑Roland Marx, La Grande-Bretagne depuis 1945, op. cit., p. 52.
↑ a et bRoland Marx, La Grande-Bretagne depuis 1945, op. cit., p. 56.
↑ a et b« Acte d'établissement de 1701 », sur constitution-du-royaume-uni.org, : « il a été également promulgué, que toute personne qui était alors ou est devenue par la suite réconciliée avec l’Église de Rome, ou communierait selon le rite de l’Église de Rome, ou prétendrait être de confession papiste, ou épouserait un papiste, devrait être exclue et être pour toujours incapable d’hériter, de posséder ou de jouir de la Couronne et du gouvernement de ce royaume ».
↑ a et bErreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :0
↑et septième en 2009, derrière l'Italie, depuis que la parité de change euro/livre a fortement changé en 2008 (la livre sterling s'est fortement dépréciée par rapport à l'euro, atteignant un point bas sur dix ans), la France est passée devant le Royaume-Uni. Ce classement est donné par le directeur du National Institute of Economic and Social Research, institut de recherches britannique dépréciée par rapport à l'euro, atteignant un point bas sur dix ans), la France est passée devant le Royaume-Uni. Ce classement est donné par le directeur du National Institute of Economic and Social Research, institut de recherches britannique cité par le Financial Times le 11 janvier 2008.
↑La graphie « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande-du-Nord », avec quatre traits d'union, est plus conforme à la tradition française de marquer l’unité d’une entité administrative ou politique, française ou étrangère, par des traits d’union entre les différents éléments du nom (« Pays-Bas », « Grande-Bretagne», « Bouches-du-Rhône »…).